Découvrez les nouvelles règles concernant l’étiquetage des vins. Toutes les mentions obligatoires à connaître !
À partir du 08 décembre 2023, de nouvelles réglementations en termes d'étiquetage des vins seront en place en vertu de la réglementation européenne. L’étiquetage des boissons alcoolisées devra inclure des informations obligatoires sur leur composition nutritionnelle, y compris les valeurs nutritionnelles et la déclaration nutritionnelle. Les vins seront également soumis à l'obligation d'informer le consommateur sur les allergènes et les dates-limites de consommation. Les vins doivent figurer sur l'étiquette avec leur dénomination, la quantité nette et le pays d'origine.
Les mentions obligatoires, telles que la liste des ingrédients, les valeurs nutritionnelles et les allégations nutritionnelles, devront figurer sur l'étiquette afin de fournir aux consommateurs une information claire et précise sur les produits alimentaires qu'ils achètent.
Bientôt, toutes les bouteilles de vin devront afficher des informations nutritionnelles, y compris la valeur énergétique, les matières grasses, les acides gras saturés, les glucides, les sucres, les protéines et le sel.
Cette information pourra être présentée directement sur l'étiquette ou par le biais d'un QR-code. Cette nouvelle réglementation s'applique aux vins conditionnés en bouteilles ou en bib et au vrac. Seule la valeur énergétique devra figurer obligatoirement sur l'étiquette, exprimée en kilojoules ou kilocalories pour 100 mL.
Est-ce que cette information doit figurer parmi les autres mentions obligatoires ?
Pour le moment, il n’y a pas de précision sur ce sujet. Les autres informations de la déclaration nutritionnelle peuvent être placées sur la contre-étiquette ou via un QR-Code, tout comme la liste des ingrédients.
Comment dois-je calculer la valeur énergétique du vin ?
Nous devons encore attendre les directives de la Commission Européenne. Trois options sont à l’étude : le calcul par des coefficients de conversion, l’utilisation de données sectorielles acceptées ou une analyse en laboratoire.
Quels ingrédients doivent être mentionnés ?
Le règlement (UE) 2019/934 établit les substances qui doivent être étiquetées comme additifs dans les produits alimentaires. Selon ce règlement, les régulateurs d’acidité incluent l’acide tartrique, l’acide malique, l’acide lactique, le sulfate de calcium et l’acide citrique. Pour leur part, les conservateurs et les antioxydants sont représentés par le dioxyde de soufre, le bisulfite de potassium, le métabisulfite de potassium, le sorbate de potassium, le lysozyme, l’acide ascorbique et le dicarbonate de diméthyle (DMDC).
Les agents stabilisateurs incluent l’acide citrique, l’acide métatartrique, la gomme arabique, les mannoprotéines de levures, la carboxyméthylcellulose (CMC), le polyaspartate de potassium et l’acide fumarique. Les gaz et les gaz d’emballage incluent l’argon, l’azote et le dioxyde de carbone. Enfin, les autres pratiques concernent la résine de pin d’Alep et le caramel.
Il convient de noter que certains additifs tels que le sorbate de potassium, le lysozyme, le dicarbonate de diméthyle (DMDC), la carboxyméthylcellulose (CMC), le polyaspartate de potassium et l’acide fumarique ne sont pas autorisés en Bio.
En résumé, les produits alimentaires qui contiennent des régulateurs d’acidité, des conservateurs et des antioxydants, des agents stabilisateurs, des gaz et des gaz d’emballage, ainsi que des pratiques comme la résine de pin d’Alep et le caramel, doivent être étiquetés comme tels conformément au règlement (UE) 2019/934.
Les producteurs et les consommateurs doivent donc être conscients des additifs inclus dans les aliments qu’ils achètent et consomment. La liste des ingrédients doit être ordonnée en fonction de leur importance dans le produit fini, et certains additifs doivent être en gras en cas d’allergies.
Découvrez toutes les mentions obligatoires à inscrire sur vos étiquettes !
A-t-il un ordre à respecter ?
Les ingrédients qui représentent plus de 2% du produit fini doivent être présentés dans l’ordre décroissant de leur importance, tandis que les ingrédients qui constituent moins de 2% peuvent être énumérés dans un ordre différent.
Quand cette réglementation sera-t-elle mise en place ?
À partir du 8 décembre 2023. Les vins non étiquetés au 8 décembre 2023 seront soumis à cette réglementation, y compris les vins transposés en vrac, qui devront être accompagnés d’un document mentionnant les ingrédients et la valeur nutritionnelle.
Comment créer un QR-code ?
Le CEEV et spiritsEUROPE ont uni leurs forces pour créer une plateforme électronique innovante appelée www.u-label.com. Cette plateforme, lancée en décembre 2021, permet aux fabricants de créer des fiches produits conformes aux exigences légales, de les traduire automatiquement dans les 24 langues officielles de l’Union Européenne et de les publier sous forme d’e-label. Un QR code est alors imprimé sur la contre-étiquette du produit.
En scannant ce QR code, les consommateurs ont accès, dans leur langue maternelle, à toutes les informations contenues sur l’étiquette électronique. Cette nouvelle plateforme offre ainsi un moyen pratique et efficace d’informer les consommateurs sur les caractéristiques des produits qu’ils achètent, tout en respectant les normes réglementaires en vigueur.
Grâce à cette initiative, les producteurs pourront mieux répondre aux besoins de leurs clients, tout en leur garantissant une transparence totale sur les produits qu’ils achètent. Cette plateforme offre également la possibilité de renforcer la confiance entre les fabricants et les consommateurs, en leur fournissant des informations précises et facilement accessibles.
Enfin, cette plateforme représente un véritable pas en avant dans la promotion d’un commerce électronique responsable et durable, qui permettra de mieux protéger les consommateurs et l’environnement.
Faut-il un QR-code spécifique ?
Oui, le QR-code portant la liste des ingrédients ne doit comporter aucune information commerciale et ne peut pas être utilisé pour collecter des informations sur les consommateurs ou les tracer.
Faut-il une liste d'ingrédients pour chaque cuvée ?
Oui, chaque vin doit avoir son propre QR-code et sa propre liste d’ingrédients.
Combien cela coûte-t-il ?
Les coûts varient en fonction des plateformes. Par exemple, U-label propose différents forfaits annuels allant de 250 € HT pour 20 QR-codes à 2500 € HT pour un usage illimité, avec des fonctionnalités telles qu’un menu déroulant pour le choix des additifs.
Dans l'ensemble, ces nouvelles réglementations ont pour but de fournir des informations claires et précises aux consommateurs, de protéger leur santé, de prévenir les fraudes alimentaires et de garantir la qualité des vins mis sur le marché. Les exploitants doivent donc veiller à étiqueter correctement leurs produits finis pour ne pas induire le consommateur en erreur et se conformer aux règles d'étiquetage en vigueur, en France comme dans toute l'Europe, sous peine de sanctions par la DGCCRF.
